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Mon histoire

Mon aventure de « poissonnière » a commencé avec l’ouragan Dorian. Elle s’est poursuivie avec les ami-e-s qui ont accueilli mes premières créations dans leur foyer. Elle s’est transformée en véritable passion avec la grande disponibilité et l’aide technique de mon ami Yvon. Jusque là, j’étais une retraitée heureuse, maintenant je suis une poissonnière bienheureuse!

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Découvrez l'histoire complète

En septembre 2019, quelques jours après le passage de l’ouragan Dorian, j’arrive à Saco, dans le Maine, où je vais passer une semaine chaque année, à la même période et avec les mêmes amis.

À notre arrivée, la plage est couverte de débris, dont des milliers - voire des millions - de morceaux de bois , de toutes tailles et de toutes formes. Mes amies Andrée et Denyse sont des professionnelles de l’art et du design. Elles ramassent des morceaux qui les inspirent. Je décide d’en faire autant. Je choisis de « cueillir » de petits morceaux qui, à mon œil, ressemblent à un poisson. De retour à la maison, je me procure un kit de base de peinture acrylique et j’attaque un morceau. Du bonheur !!!! 

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À la mi-novembre, alors que je n’avais jamais tenu un pinceau de ma vie - sauf pour peinturer des murs -, j’ai fini de peindre la cinquantaine de morceaux « cueillis » en septembre. Clairement, ça ressemble à des poissons mais il leur manque des yeux et aussi, parfois, des queues. Alors j’improvise. Je fouille les fonds de tiroirs et les recoins de la maison : j’y trouve des bijoux dépareillés, des articles de cuisine abîmés, des pièces de quincaillerie et de plomberie inutilisables, des rebuts de construction, des bouts de fils électriques, etc. Et c’est de ce bric-à-brac que surgissent les yeux et les queues. 

Vient ensuite le temps des Fêtes. J’offre plusieurs de mes poissons en cadeau et j’étale les autres dans la maison. J’invite mes visiteurs et visiteuses à en choisir un s’ils le souhaitent. À ma grande surprise, jeunes et moins jeunes repartent heureux avec un poisson. Fin février, il ne m’en reste que quelques-uns. Et je n’ai plus de bois !!!

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Mi-mars 2020, pandémie. Mes projets de voyage sont annulés et mes déplacements limités. Je profite alors du beau temps pour me balader sur les bords du fleuve autour de Montréal. J’y découvre des trésors de bois flotté que je rapporte, que je nettoie et que j’imagine en poisson. Lorsque c’est possible, je m’aventure à l’extérieur de Montréal, explorant toujours les rives du fleuve. Plus tard, bref séjour à Saint-Jean-Port-Joli et virées à Rimouski, à Matane et à Carleton avec arrêts fréquents pour « cueillir » du bois. Des ami-e-s qui voyagent me rapportent aussi du bois de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. La récolte est magnifique : petits, moyens et gros morceaux remplissent mon garage. 

Le confinement est source de bonheur pour moi : je peins, j’imagine des yeux et des queues. Je recycle des vieilleries et détourne des objets de toutes sortes de leur usage habituel. Les petits morceaux deviennent des ménés, les plus gros des leurres, des imposteurs et des fantastiques, tous différents par leur forme, leurs couleurs et leur « personnalité ».

Je suis maintenant une retraitée heureuse et une poissonnière passionnée !!!! J’ai aussi le sentiment d’appartenir à la grande famille des « gosseux » du Québec, ces créatrices et créateurs d’art populaire qui exerçaient - et exercent toujours - leur art sans formation académique ou technique, avec peu de moyens et, surtout, beaucoup d’imagination.

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On peut se procurer certaines de mes créations à la boutique du Musée maritime de Charlevoix

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